Voilà, l’hiver 2015 a été assez horrible chez nous en ce qui concerne la santé familiale.
Le fait d’habiter à l’étranger n’a pas facilité les choses puisque ici, en Allemagne, je n’ai pas trouvé de pédiatres ni même de médecins qui correspondent à ma manière d’envisager la santé.
Bref, pour résumer: nous avons 3 (ou 4) coqueluches et 2 varicelles, bien sûr varicelle et coqueluche en même temps sinon ce n’aurait pas été drôle!
2 varicelles
Inutile de s’étendre sur la varicelle, vous connaissez sûrement.
Castille m’a simplement dit qu’en comparaison de l’eczéma, ce n’était pas grand chose.
A noter: la pédiatre ici avait essayé de me convaincre de vacciner mal fille sous prétexte que « quand on a de l’eczéma, la varicelle peut être grave » ou un argument du genre.
No comment.
Artémise, je crois que nous n’avons prêté aucune attention à son cas, c’était trop!
En revanche, elle l’a eue en Allemagne, et les Allemands vaccinent; résultat, la maladie n’est plus connue.
J’ai eu la désagréable impression de promener une pestiférée et surtout qu’on me regardait avec suspicion. J’ai compris ensuite que la maladie n’était plus courante. Cela m’a fait froid dans le dos car c’est vraiment un effet pervers de la vaccination pour une maladie banale.
J’ai été obligée de garder ma fille 2 semaines à la maison, de fournir un certificat de retour à l’école et de retourner voir la pédiatre…
Le traitement? rien de particulier.
J’applique de l’huile de rose musquée sur les cicatrices.
3 coqueluches
sur cette photo, les médicaments (inutiles) qu’a pris mon fils durant les vacances, il y en avait autant (d’autres) avant notre départ en vacances…
Et voilà, je suis incollable sur le sujet. J’ai passé des heures de recherche sur internet où on trouve assez peu de réponses, et dans mes livres de médecine en tout genre.
Le diagnostic n’est pas évident.
Mon fils de 14 ans a commencé à tousser juste après Noël mais il a pensé qu’il rechutait d’une pneumonie attrapée en décembre (c’est vrai, j’avais oublié ça).
La pédiatre lui a fait consulter un pneumologue pour vérifier qu’il n’avait pas d’asthme, puis un ORL, pour la sinusite je crois, et lui a ordonné un antibiotique.
Puis, nous sommes partis en vacances, à la montagne…
Rien ne s’est arrangé, les petites ont commencé à tousser, au début comme une rhino classique puis avec des quintes de plus en plus violentes.
Et hop, médecin local en Suisse, pour les 3, et hop ventoline, cortisone (enfin par pour Castille puisqu’elle avait la varicelle) la médecin suisse disant que les médecins allemands n’étaient vraiment pas au fait.
Remplie d’espoir (allais-je enfin dormir? cela devait faire un mois que cela toussait de plus en plus chez moi) j’ai suivi ses recommandations.
Aucun effet…
Devant mes questions, on m’a rassuré « mais non, ce n’est pas la coqueluche, regardez, elles n’ont pas toussé devant moi ».
A ce moment, je me levais 4 ou 5 fois la nuit pour Castille (rien à voir avec la varicelle) de peur qu’elle ne s’étouffe et dans les queues des remontées mécaniques, les gens s’écartaient en entendant mon fils au prise avec ses quintes.
Artémise a commencé à tousser elle aussi avec des quintes qui lui secouaient tout le corps et Castille vomissait plusieurs fois TOUS les soirs avant de s’endormir
Arrivée du WE, autre médecin local, pédiatre cette fois, et portée sur l’homéopathie, italienne travaillant à l’hôpital de Milan.
Elle a hurlé devant l’ordonnance de son homologue (de toute façon la toux n’avait pas cédé d’un pouce) et a conseillé des huile essentielles, de l’homéopathie, des inhalations avec de la lavande à linalool.
La coqueluche? « Mais non Madame, on ne tousse pas comme cela ».
OK, c’est parti, la salle de bain a été transformée en sauna odorant.
Et là, les quintes ont commencé à ressembler à ce qu’on lit sur la coqueluche: elles ont lieu environ 1 fois par heure, ou plus espacé, durent 1 à 2 minutes.. puis tout va bien jusqu’à la prochaine.
Le corps de l’enfant est secoué de violents soubresauts, il perd son souffle et réinspire en poussant un son particulier (le fameux chant du coq), tousse encore… et cela s’arrête, au passage, en général, il a craché un espèce de mucus blanc (sympa! et discret!!). Artémise, surtout, était rouge écarlate.
Désespérée, ou exaspérée, je ne sais plus, j’ai supplié mon mari de contacter la pédiatre italienne pour ordonner une prise de sang à mon fils afin de tester les anticorps de coqueluche (prise de sang non remboursée en France), je sais qu’en Allemagne on analyse le mucus. Certains disent que les résultats, chez les vaccinés, ne sont pas fiables… en tout cas, je peux vous assurer qu’à ce moment là je n’avais plus besoin de résultats pour confirmer ce que je savais déjà, ces quintes sont uniques en leur genre.
Et là, (je m’en souviendrai toujours, je crois!) je suis revenue voir cette pédiatre italienne et triomphante, elle m’a dit « c’est bien la coqueluche! » (merci docteur).
Traitement officiel: 5 jours de Zithromax car on dit que l’on n’est plus contagieux au bout du 5e jour (les médecins successifs n’ont pas été d’accord sur les doses, j’ai donné la plus faible). Un médecin auquel je demandais de prescrire des probiotiques m’a dit de donner du lactimel (bon, je ne sais même plus qui c’était).
C’est la seule raison qui m’a convaincue administrer à Artémise cet antibiotique, je voulais la remettre à l’école (bon, de toute façon avec la varicelle…), fort à propos, elle le vomissait instantanément. Castille avait eu un autre antibio (et là je me souviens: en arrivant à la montagne, elle avait, en plus de la varicelle et de la toux, une otite avec tympan percée, yes!), et la pédiatre italienne, comme moi, avons décidé que cela suffirait (évidemment, de retour en Allemagne, la pédiatre a voulu redonner du Zithromax car Castille n’allait pas mieux, j’ai refusé).
Ces quintes bien particulières débutent environ 15 jours après le début de la toux (mais en hiver, les enfants toussent un peu tout le temps, alors difficile de fixer un début).
Et là, c’est le pire, elles durent environ 3 à 4 semaines selon les enfants. Ensuite viennent encore 2 semaines de quintes qui s’estompent et s’espacent.
Aucun traitement n’est efficace… voilà ma conclusion.
Castille a trainé, maigri et est devenu si faible qu’elle ne marchait plus 100m dans la rue.
Nous avons cru que cela ne finirait jamais… elle a été vraiment affectée 6 semaines.
J’ai vu un autre médecin homéopathe de renom à Paris qui m’a dit que, selon elle, les antibiotiques étaient inutiles mais qu’il fallait bien traiter en homéopathie pour éviter que l’enfant ne tousse en séquelle de longs mois.
Voici la liste de ce que nous avons tenté:
- bol d’air Jacquier
- voyages en avion (si, on dit que c’est souverain)
- montée en altitude à plus de 3000m (chic, la coqueluche à la montagne!) balivernes!!
- dormir sur des oreillers pour surélever, ou surélever les pieds du lit
- éviter les liquides le soir
- friction aux huiles essentielles
- homéopathie (pertussinum insuffisant, c’est pourtant ce qu’on lit partout, il faudrait donner corallium rubrum et mephitis putorius avec drosera en diverses dilutions, parait-il, j’ai eu l’info trop tard)
- vacciner, en tout cas on l’aurait moins forte (pfff, demander à mon fils ce qu’il en pense)
- l’antibiotique approprié (Zithromax)
- la vitamine C naturelle, le cuivre or argent, le shitaké et j’en passe pour booster les défenses naturelles
- un bon nombre d’antitussifs en tout genre
L’attraper donne- t-il une immunité durable?
Impossible de trouver une réponse fiable, les avis divergent. Mais, je l’ai eue étant enfant et n’ai rien eu cette fois-ci. J’ai lu que mes anticorps avaient été boostés au contact de la maladie dans mon entourage (chic).
L’immunité serait au minimum de 10 ans.
Voilà: bilan 3 mois après le début de la maladie chez mon fils: Artémise tousse encore avec des quintes violentes la nuit, pas les 2 autres.
Castille a repris des forces et regrossi. Sa toux a cessé depuis peu.
Je me souviendrai de mes filles recroquevillées sur elle-mêmes en pleine rue toussant puis crachant dans le mépris total des règles de bienséance, des passants proposant de l’eau, de la tête mon médecin de famille à Barcelone devant Artémise prise d’une quinte et m’avouant qu’elle n’en n’avait jamais vue.
J’ai compris pourquoi on avait cherché un vaccin contre cette maladie (qui est souvent mortelle pour les nourrissons).
Si je vous livre ce témoignage, c’est parce que j’ai cherché des informations précises et qu’on ne trouve pas grand chose sur le sujet.
Il y a eu plusieurs cas dans l’école de mon fils, certains avant lui, mes filles n’ont pas contaminé d’enfants dans leur école. Nous ne savons pas qui a contaminé mon fils (mon mari, a toussé tout le mois de décembre, jusqu’à se fêler une côte… chez les adultes les quintes sont différentes… on ne saura jamais).
Il est important de reconnaitre la coqueluche car il faut à tout prix éviter de contaminer des femmes enceintes et des bébés. Malheureusement, on est contagieux au début et plus vraiment quand les fameuses quintes apparaissent. J’aurais tellement préféré qu’un médecin (en tout je crois que nous en avons vu une dizaine sur le sujet) fasse le bon diagnostic au début.
Voilà… bon courage si cela vous arrive un jour!
Cet article ne se veut en aucun cas à portée médical, il s’agit d’un témoignage d’une expérience vécue et ne remplace pas une consultation chez un médecin.
9 réflexions sur “Vaincre la coqueluche….”