Les beaux jours sont déjà là, avril, cette année, nous gâte. Cette année, j’ai décidé de procéder au changement de saison dans les armoires plus tôt car c’est meilleur pour le moral, même si je sais que mai peut être plus frais.
Bien sûr, j’ai déjà beaucoup acheté pour mes filles et leur garde robe est bien bien fournie pour cet été!
Chaque fois que je range leurs armoires de fond en comble, je me dis que leurs vêtements en coton bio dégagent quelque chose d’unique et de positif et cette sensation positive me pousse à chercher à accroître la part de leur penderie en vêtements bio.
Pourquoi donc porter des vêtements en coton bio?
les vêtements en coton bio, c’est mieux pour l’environnement
Tout le mode en est conscient, c’est facile à comprendre.
On peut répéter les mêmes chiffres indéfiniment: les 3 cultures les plus polluantes sont le blé, le riz et le coton. Avec seulement 2,5% des surfaces agricoles de la planète, le coton utilise 25% des pesticides utilisés dans le monde.
L’eau est polluée pour des décennies, les espèces animales sont dévastées… La rotation des cultures ‘est pas respectée, les sols sont irrémédiablement appauvris.
Autre point choquant: 75% du coton est produit dans les pays en voie de développement… évidemment, ce ne sont pas eux qui consomment ensuite tout le textile.
Le coton est bien entendu de plus en plus souvent issu de semences OGM, et le coton traditionnel est récolté avec des machines, tandis que le coton bio est encore souvent récolté à la main.
La teinture effectuée selon des procédés « propres » doit suivre un processus de recyclage des eaux usées.
L’enjeu est énorme: chaque année ce sont 80 millions de vêtements qui sont produits, sans compter les tonnes jetées aussi.
Car une autre source de pollution à laquelle on pense moins est causée par les vêtements dont on se débarrasse allègrement, engendrant une nouvelle source de contamination (teintures et autres substances nocives); il en est de même à chaque lavage, une partie des substances nocives se retrouve dans les eaux usées.
.
les vêtements en coton bio, c’est mieux pour les travailleurs
En plus des maladies causées directement sur les personnes qui cultivent le coton, les conséquences financières sont désastreuses car les paysans sont obligés de s’endetter lourdement pour acheter les engrais chimiques et pesticides.
Le coton conventionnel est traité sur place, les travailleurs sont le plus souvent employés dans des conditions inhumaines et exposés aux substances chimiques des différents traitements pour transformer la fleur de coton en fil, en tissu puis pour teindre, apprêter et confectionner le tissu. Il faut savoir que le principal producteur de coton biologique est la Turquie, avant la Chine.
Acheter un vêtement en coton bio, c’est généralement le début d’une spirale positive, le cours du coton n’est pas soumis à la spéculation et les différentes étapes depuis la balle de coton jusqu’au vêtement final sont, en tout cas plus logiquement, effectuées de façon moins toxique et plus équitable.
les vêtements en coton bio, c’est mieux pour ceux qui les portent?
Oui, mais ce serait trop simple!
Il est évident que nos vêtements, portés à même la peau, 24h/24, soumis à des frottements intenses ne sont pas neutres pour notre santé.
La peau n’est pas imperméable et laisse donc passer des substances, chimiques dans le cas des vêtements.
Les rapports successifs de Greenpeace sont édifiants: des vêtements de marques ont été analysés au hasard et ils recèlent tous des substances hautement toxiques, cancérigènes ou interférant avec notre système hormonal.
Les personnes plus fragiles (bébés, leur peau est immature et sensible, les personnes avec une peau atopique ou souffrant de lésions de l’épiderme) sont encore plus exposées.
Il faut être conscients que toutes ces substances qu’on retrouve couramment viennent du mode de culture du coton, mais aussi de tous les traitements successifs qui ont été nécessaires pour le rendre attrayant (sans compter les traitements infligés au vêtement final pendant le stockage et le transport pour éviter les insectes et les risques de d’incendie).
Alors, oui les vêtements en coton bio c’est évidemment mieux mais il faut aussi s’assurer que les étapes successives ont été réalisées de façon respectueuse. (c’est comme mettre une vinaigrette chimique sur une salade bio!!)
Pour être complet, il faut aussi se poser la question des espèces naturellement moins gourmandes en eau ou qui poussent localement comme le lin, les fibres nouvelles dérivées de fibres végétales, comme le lyocell ou le modal, les tissu qui recyclent des bouteilles par exemple (laine polaire) même si j’adhère moins car les risques pour la santé ne paraissent plus probables que pour le coton bio.
.
inconvénients des vêtements en coton bio
On entend parfois que les couleurs sont limitées; c’est assez faux, les teintures certifiées oeko tex ou Gots utilisent des colorants non toxiques mais non issues du végétal (contrairement à la teinture végétale, beaucoup contraignante en choix de couleurs). en revanche, les fluo, certains effets spéciaux sur le tissu (flocage) sont prohibés. Les sérigraphies autorisées (c’est à dire non toxiques) là encore laisse un choix énorme de possibilités.
Les imprimés et les choix de tissu disponibles sur le marché sont en revanche limités, faute de demande suffisante, mais techniquement tout ou presque serait possible…
Les marques sont aussi encore confidentielles, même si certaines grandes enseignes (H&M, La Redoute, Monoprix) s’y sont mises. C’est grâce à ses grandes chaines que l’offre se développe mais je reste attachée aux petits créateurs qui me garantissent les conditions équitables pour la confection des vêtements ainsi que une transparence sur la teinture notamment.
Evidemment, ces vêtements en coton bio ont un surcoût, parfois on se demande à quoi bon payé plus cher pour des pièces pas toujours stylées et fabriquées en Chine…
Comme je vous le disais au début de cet article, je cherche de plus en plus systématiquement des vêtements en coton bio pour mes enfants, mais aussi pour moi-même.
Ce billet inaugure une série d’autres consacrés à la mode bio et j’aurai le plaisir de vous dévoiler les jolies découvertes que j’ai faites, notamment en arpentant les salons, mais aussi grâce à Instagram (si vous me suivez sur IG, vous avez déjà vu certaines des jolies pièces qui ont déjà rejoint le vestiaire de mes filles)! Grâce à Internet, vous pouvez désormais acheter facilement des marques inconnues en France (surtout en provenance d’Europe du Nord, j’ai l’impression que se rejoue le scénario des cosmétiques bio il y a 15 ans).
Si vous avez des suggestions, elles sont les bienvenues!
Vous avez aimé ce billet?
– Merci d’y faire référence en mettant un petit lien vers le blog.
– Vous me trouvez bien informée? Pour les distraits, c’est un peu mon coeur de métier puisque j’ai lancé ma propre marque de vêtements bio pour les enfants risu•risu (ici)
Pour en savoir plus
les données du marché du coton bio: ici
Erik Orsenna Voyage au pays du coton- précis de mondialisation
et toujours les rapports Greenpeace ici
Pingback: J’ai lu, j’ai aimé, je partage: avril 2015 | Les mercredis jolis -Blog